La production de farine lourdement pénalisée, les prix grimpent

Les meuniers répercuteront sans doute "une partie de cette hausse" sur leurs clients, notamment la grande distribution et surtout les boulangers, mais il est impossible de savoir si le prix du pain pour le consommateur final en sera affecté, a expliqué mardi une porte-parole.

Le cours du blé a bondi depuis début juillet, atteignant 121 euros la tonne le 6 août, soit 16 euros de plus que début août 2002 (+13%) et "la poursuite du mouvement de hausse des prix est inéluctable, en raison des faibles disponibilités, d'autant qu'il y a une forte demande tant à l'export qu'en alimentation animale", note l'Association.

Selon les premières estimations, la récolte de blé tendre devrait atteindre 31,2 millions de tonnes, inférieure de 16% à celle de 2002 et de près de 12% à la moyenne quinquennale (1998-2002).

"Cette année, les grains sont de petite taille du fait du manque d'eau, ce qui risque de pénaliser lourdement le rendement meunier", expliquent les meuniers. En revanche la qualité des blés est satisfaisante: teneurs en protéines élevées et bonne aptitude à la panification.

La meunerie française est composée de 554 moulins qui ont utilisé en 2002 5,74 millions de tonnes de blé, représentant 8,5% des blés récoltés. L'an dernier, la production de farine s'est élevée à 4,42 millions de tonnes, dont 736.000 tonnes destinées à l'exportation.