Selon Pascal Lamy, la Commission européenne est sûre de gagner en cas de plainte américaine devant l'OMC

"Nous gagnerions un cas tel que celui-ci car notre législation en la matière est proportionnée, transparente et nous avons toutes les preuves scientifiques possibles", a déclaré M. Lamy devant la presse en rendant compte de deux jours de discussions avec les autorités et des législateurs américains à Washington.

La question des OGM et la menace de plainte de la part de Washington contre l'Union européenne devant l'organe d'arbitrage de l'OMC "font l'objet de discussions permanentes" entre Européens et Américains, a ironisé M. Lamy.

Cependant, jusqu'à présent l'administration américaine n'a pas mis sa menace à exécution.

Le représentant pour le Commerce américain Robert Zoellick, qui avait le premier annoncé une telle intention de la part de Washington, n'a pas réitéré lundi cette menace concrète devant la presse. "Nous sommes arrivés à un moment où nous pensons que le moratoire doit être levé", a-t-il simplement souligné.

D'une manière générale, M. Lamy a estimé que les relations euro-américaines avaient une "sorte de problème de fatigue".

Cependant le commissaire européen a tenu à rappeler que lors de ses entretiens lundi et mardi avec M. Zoellick, le secrétaire au Trésor John Snow, le secrétaire au Commerce Donald Evans et des responsables du Congrès américain, il a évité qu'il "y ait contamination", que les différents qui opposent certains membres de l'Union européenne à l'administration du président George W. Bush ne nuisent aux relations commerciales euro-américaines.

Selon lui, il n'y a pas de chiffres significatifs faisant état du boycottage de produits français aux Etats-Unis en raison du refus de Paris de soutenir une guerre contre l'Irak défendue par le président Bush pour désarmer ce pays et renverser le régime de Bagdad.

Interrogé sur la loi américaine FSC (Foreign Sales Corporations) condamnée par l'OMC et qui avantage les exportateurs américains, M. Lamy a précisé qu'il avait eu des réponses "qui n'étaient pas très précises" notamment au Congrès.

Ce dernier a le pouvoir de modifier cette loi, faute de quoi l'UE imposera des mesures de rétorsion appellées "question à 4 milliards de dollars" par M. Lamy. Il évoquait ainsi la liste arrêtée par la Commission européenne et comprenant des produits susceptibles d'être lourdement taxés lors de leur entrée sur le marché de l'UE en cas de non-modification de cette loi.

Le contenu de la liste est actuellement discuté par les Etats membres de l'UE et le Parlement européen.


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