La balle est dans le camp des pays en développement, selon Pascal Lamy

La proposition européenne d'éliminer les subventions sur certains produits sensibles pour les pays en développement "est maintenant sur la table". "Ils doivent présenter leurs demandes", a dit le commissaire européen lors d'une conférence de presse au 3ème jour de la conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

L'Union Européenne s'était toujours opposée à cette perspective d'éliminer les subventions à l'exportation et sur ce point "nous avons franchi la ligne rouge à Doha", a-t-il rappelé.

Il a souligné que l'offre européenne n'était soumise qu'à une seule condition : "que les Etats-Unis en fassent autant sur les crédits à l'exportation et l'aide alimentaire". Les Européens estiment en effet que ces mécanismes d'aides à leurs agriculteurs utilisés largement par les Etats-Unis reviennent à subventionner leurs exportations.

Mais, selon le négociateur européen, cette condition est maintenant remplie avec la déclaration commune publiée par l'Union Européenne et les Etats-Unis le 13 août dernier.

Pour le reste, "ce n'est pas une offre fermée", a dit M. Lamy, en soulignant que les conditions de mise en oeuvre étaient l'objet de la négociation.

Pour le commissaire européen à l'agriculture Franz Fischler, qui s'exprimait au côté de Pascal Lamy, "certaines demandes du G21 méritent une sérieuse considération, d'autres appellent des explications". Le Groupe des 21, conduit par le Brésil et l'Inde, s'est imposé de facto comme la voix des pays en développement dans la négociation agricole en déposant le 27 août une proposition concurrente de celle des Américains et des Européens.

Mais, a poursuivi M. Fischler, "si les pays riches doivent manifestement en faire plus que les pays en développement, ceux-ci doivent également être prêts à mettre en cause leurs propres politiques protectionnistes".

Le texte du G21, qui demande une élimination complète des subventions à l'exportation des pays riches, n'offre pratiquement aucune contrepartie, selon les Européens et les Américains.

Pour M. Fischler, l'Union Européenne a déjà fait des efforts sans équivalent, ne serait-ce qu'en adoptant avant l'été une nouvelle réforme de la Politique Agricole Commune. "Nous attendons maintenant que les autres abattent leurs cartes en indiquant comment ils veulent parvenir à un compromis", a-t-il dit.


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