Comme l'an dernier, lors de la précédente incarcération du syndicaliste, les militants de la Confédération paysanne ont décidé d'installer une baraque de chantier, en face de l'établissement pénitentiaire, sur un terrain prêté par la municipalité communiste.
Le bâtiment en préfabriqué est attendu mardi ou mercredi au plus tard sur le site, où les forces de l'ordre n'assuraient plus qu'une discrète surveillance.
"Une permanence sera tenue quotidiennement, durant la journée, par un ou deux animateurs de notre syndicat pour accueillir tous les sympathisants qui viendront exprimer leur colère. Ce sera le QG de la résistance, où nous déciderons des actions à mener", a indiqué à l'AFP Dominique Soullier, responsable de la Confédération paysanne de l'Hérault.
"Nous voulons dire à José que s'il est dedans et nous dehors, nous partageons le même lieu", clame ce solide gaillard à la barbe fleurie, alors que seuls quelques dizaines de curieux se sont manifestés depuis le début de la journée.
Les militants, qui ont organisé mardi des rassemblements de protestation à Nevers (Nièvre), Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), La Roche-sur-Yon (Vendée), à Angoulême (Charente) et Tulle (Corrèze), sont aussi appelés à participer, chaque fin d'après-midi, au traditionnel "tam-tam", un concert à coups de pierre sur la rambarde de sécurité de la route longeant la prison.
A l'intérieur de la prison, José Bové était enfermé dans une cellule de 9m2, munie d'une télévision, d'un lavabo, de toilettes, et d'une table. Faute de parloir lundi, le porte-parole de la Confédération paysanne, qui peut effectuer deux promenades quotidiennes, devait encore patienter un jour avant de voir, mardi, sa compagne et son avocat.
Selon les calculs de Me François Roux, s'il n'obtient pas la grâce présidentielle, José Bové, condamné à dix mois ferme pour des destructions de plants d'OGM, devra au minimum passer six mois en prison, avec le jeu des remises de peine pour bonne conduite et de l'amnistie du 14 juillet. |
