La viande de sanglier sous surveillance dans l'Hérault

Cette enquête, conduite entre 2002 et 2003 et portant sur 144 sangliers dans l'Hérault, a révélé une séropositivité de 11,8% des animaux à ce parasite, alors que le taux est de 0 à 13% dans les autres départements. La maladie, contractée en consommant de la viande de sanglier, mais aussi de porc élevé en plein air et exceptionnellement de cheval, se manifeste par des symptômes alarmants : troubles digestifs, oedèmes du visage, douleurs musculaires et maux de tête.
La guérison est lente et risque de laisser des séquelles, le convalescent restant porteur de kystes parasitaires pendant au moins dix années. Certains kystes peuvent même entraîner des encéphalites, voire la cécité. Pour le chasseur, un bon moyen de prévention consiste en la congélation des viandes pendant trois semaines à - 20 degrés, qui tue les larves enkystées, signale la préfecture. La cuisson reste la méthode la plus efficace, si elle est prolongée et intense.
Enfin, les autorités rappellent que les marchands de gibiers et les rastaurateurs sont responsables des produits qu'ils mettent sur le marché, en application de l'article L212-1 du code de la consommation. Ils doivent à ce titre vérifier que les viandes ont fait l'objet de recherche de contamination, tout comme le chasseur qui vend directement au consommateur.