Des immigrés européens à l'origine des chablis et champagnes américains

Né en Bourgogne près de Beaune en 1859, mort à San José en 1940, Paul Masson est, selon son biographe, le journaliste et écrivain Jean-François Bazin, "l'un des fondateurs du vignoble moderne de Californie". Installé à son compte dans la vallée de Santa Clara à la fin du XIXe siècle, Paul Masson a développé un champagne portant son nom, devenant l'une des figures du "sparkling wine" aux Etats-Unis. Paul Masson est également le responsable de l'utilisation d'un cépage, clone du pinot noir, qu'il avait rapporté d'un de ses voyages en France mais qu'il avait malheureusement appelé "gamay beaujolais". Depuis 1946, la France dénonce cette concurrence abusive et une action a même été engagée dans les années 1990 aux Etats-Unis par l'Institut national des appellations d'origine (Inao) et l'Union interprofessionnelle des vins du Beaujolais. En vain.
L'esprit du Far West aidant, aucune réglementation n'a interdit d'utiliser les noms de terres rappelant leurs pays d'origine aux immigrés. Jusqu'au début du XXe siècle, la Californie produisait un chambertin. Certains Etats, comme celui de Washington ou l'Oregon, se sont mis à interdire l'utilisation des termes chablis ou champagne pour les vins produits sur leurs terres.
Actuellement, sous la marque Paul Masson, propriété du groupe Constellation, sont toujours commercialisés du vin rouge burgundy et du blanc chablis. "A nous de rétablir les erreurs commises il y a un siècle et demi", dit Bernard Hervet, directeur général de la maison de négoce beaunoise Bouchard Père et fils.


Partager
Inscription à notre newsletter

NEWSLETTERS

Newsletters

Soyez informé de toute l'actualité de votre secteur en vous inscrivant gratuitement à nos newsletters

MATÉRIELS D'OCCASIONS

Terre-net Occasions

Plusieurs milliers d'annonces de matériels agricoles d'occasion

OFFRES D'EMPLOIS

Jobagri

Trouvez un emploi, recrutez, formez vous : retrouvez toutes les offres de la filière agricole