L'édition 2003 du salon, le deuxième du secteur en France après Vinexpo de Bordeaux (Gironde) selon ses organisateurs, a d'ailleurs choisi de faire des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, deux pays où les perspectives de croissance sont importantes et prometteuses, ses invités d'honneur.
Parmi les 9.000 visiteurs professionnels, dont près d'un millier d'acheteurs étrangers, attendus pendant trois jours autour des quelque 550 stands aménagés pour l'occasion au Parc des expositions d'Angers, deux délégations américaine et britannique sont annoncées.
Les ministres français de l'Agriculture Hervé Gaymard et de l'Ecologie Roselyne Bachelot doivent également visiter le salon, lundi matin, lors de son inauguration.
"Pour nous, c'est une consécration, c'est la preuve que le travail qui a été accompli est reconnu. Ce salon maintenant est parvenu à l'âge adulte, il a trouvé son allure de croisière", se réjouit dans un entretien à l'AFP le président du comité d'organisation, Pierre Chainier, un négociant tourangeau.
Fort de 68 appellations réparties du Pays nantais à l'ouest au Sancerrois à l'est sur plus de 1.000 km, le vignoble du val de Loire, troisième par la surface (73.000 hectares plantés) et la production (3 millions d'hectolitres de "vins de qualité" par an) après le Bordelais et la Vallée du Rhône, s'est déjà aménagé quelques places fortes.
La plus grande région pour le vin blanc en France est aussi plus généralement le principal fournisseur de la restauration dans l'hexagone.
Mais sur les marchés internationaux, la position du vignoble reste à consolider: seule 20% de la commercialisation se fait à l'étranger, et la vallée de la Loire n'est qu'au 5e rang des régions viticoles pour l'export.
Plus offensifs que jamais, les metteurs en marché de la "vallée des rois" espèrent cependant beaucoup dans le frémissement esquissé par de récentes données chiffrées.
Après une baisse en 2000-2001, leurs exportations ont progressé de 43,6% (en volume, +47,7% en valeur) sur les sept premiers mois de l'année 2002, après notamment que les trois interprofessions (Nantes, Anjou-Saumur-Touraine et Centre) eurent décidé de grouper leurs moyens sur le marché américain.
"Nos vins sont vraiment différents des autres. Alors que ceux du +nouveau monde+ sont souvent lourds, boisés, les nôtres sont plus faciles à boire, plus digestes, et les importateurs s'en rendent compte", assure Pierre Chainier.
Les professionnels des vins de Loire comptent sur le millésime 2002 pour renforcer leur présence internationale. Largement épargnée, à la différence du Grand Sud, par les intempéries de l'été, la production de l'année affiche une "belle qualité", selon M. Chainier.
Seule ombre au tableau: la "grande sécheresse" a fait tomber les quantités en moyenne de 20 à 25%, sauf dans le Pays nantais. |
