Raffarin demande le respect des accords de Berlin et de la ruralité

"Les positions de la France sont claires : nous voulons appliquer la position des accords de Berlin", a dit le Premier ministre à l'ouverture du Congrès mondial des Jeunes Agriculteurs au Carrousel du Louvre.

"Nous avons une échéance qui est l'échéance de 2007. Nous voulons que soient respectées les décisions jusqu'à cette échéance", a-t-il ajouté.

"Nous ne voulons pas de changement brutaux, pas de changements qui ont comme seul objectif de prendre l'argent qui va à l'agriculture pour le mettre sur d'autres politiques", a poursuivi Jean-Pierre Raffarin.

"Nous souhaitons que l'agriculture puisse faire vivre les agriculteurs et en même temps animer les territoires, notamment les territoires ruraux qui sont si importants dans l'ensemble de notre espace européen", a-t-il ajouté. "L'agriculture reste cette colonne vertébrale, cette architecture de la ruralité à laquelle nous sommes tous attachés".

Répondant aux inquiétudes des agriculteurs, le Premier ministre a lancé : "Ne croyons pas qu'au nom du prix mondial, en écrasant systématiquement les prix, on valorise le travail des hommes. En écrasant les prix, on écrase le travail et on finit par écraser les hommes".

Les ministres européens de l'Agriculture ont entamé mercredi à Luxembourg un marathon de négociations sur la réforme de la politique agricole commune (PAC) qui s'annonce difficile tant les antagonismes sont grands entre partisans et adversaires du projet défendu par la Commission européenne.