"Nous n'accepterons pas n'importe quel accord"

Intervenant devant le Congrès mondial des jeunes agriculteurs réuni à Paris, M. Chirac a déclaré: "nous refuserons tout risque de payer deux fois, une fois en juin, à l'occasion d'un accord, et une autre fois à Cancun".

En clair, Paris refuse de faire des concessions lors des difficiles négociations sur la réforme de la PAC et de devoir en faire de nouvelles pendant la réunion ministérielle de Cancun (Mexique), en septembre. Les Quinze s'étaient engagés, dans le cadre du cycle des négociations commerciales de Doha, à réduire leurs subventions agricoles.

Les ministres de l'Agriculture des Quinze ont entamé des négociations marathon à Luxembourg sur la réforme de la PAC, mais faute d'être parvenus à un compromis, ils ont ajourné leurs travaux jusqu'à mardi.

La PAC "constitue un atout et non un handicap. C'est tout le sens de nos positions dans le débat actuel", dit M. Chirac.

"C'est pour cela aussi que n'accepterons pas n'importe quel accord à Bruxelles et que nous refuserons tout risque de payer deux fois, une fois en juin et une autre fois à Cancun", a-t-il ajouté.

Le chef de l'Etat a défendu avec fermeté la politique agricole européenne, affirmant que "la PAC est une bonne politique" et qu'elle "n'est pas l'ennemie de l'agriculture des pays en développement".

Alors que les Européens sont souvent montrés du doigt pour leur protectionnisme supposé, M. Chirac affirme que "nombre de critiques faites à la PAC sont aujourd'hui dépassées". Il souligne ainsi que les aides à l'exportation ont été réduites par trois en dix ans et ne représentent plus que 5% des dépenses agricoles.

Affirmant que "l'Union européenne n'a de leçons à recevoir de personne" s'agissant des relations commerciales avec les pays pauvres, il a affirmé que l'UE était de loin leur premier client et qu'elle importait plus de ces pays que les Etats-Unis, le Canada, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et le Japon réunis, soit les pays prônant la plus grande libéralisation de ce marché.

Déclarant que "l'agriculture est une question politique", Jacques Chirac a estimé que "l'approche purement commerciale de l'OMC (Organisation mondiale du Commerce, ndlr) est insuffisante pour engager une réelle dynamique de développement agricole".


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