"La négociation promet d'être très difficile", selon M. Gaymard

"Il n'y a pas de tyrannie du calendrier. Un bon calendrier est un accord acceptable", a déclaré M. Gaymard lors d'un point presse, alors que le ministre français reçoit lundi les organisations agricoles pour leur expliquer la position française.

Le président de la République Jacques Chirac avait défendu vigoureusement la PAC vendredi lors du Congrès mondial des jeunes agriculteurs à Paris et avait prévenu que la France "n'acceptera pas n'importe quel accord".

Pour M. Gaymard, qui "attend avec impatience le document de la présidence grecque", "la balle est dans le camp de la Commission Européenne".

"La France n'est pas seule, pas isolée", a affirmé M. Gaymard qui a qualifié des "très important" l'accord conclu la semaine dernière entre la France et l'Allemagne sur ce sujet.

Pour le ministre français, un accord des Quinze ne pourra intervenir qu'à trois conditions: pas de baisse des prix agricoles, pas de "découplage total" (suppression de tout lien entre l'attribution des aides et la production agricole) et l'accord devra être "pour solde de tout compte" et donc ne pas être remis en cause en septembre à Cancun (Mexique), lors de la réunion ministérielle de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) qui doit décider d'une nouvelle libéralisation du commerce, ni "dans les prochaines six annnés".