Nouvelles propositions et négociations suspendues

Les ministres avaient repris leurs travaux vers 00H30, pour examiner de nouvelles propositions présentées par la présidence grecque de l'UE et la Commission européenne.
L'une des modifications majeures porte sur le découplage du montant des aides directes du niveau de production dans le secteur des productions céréalières, qui pourrait être partiel quelque soit la zone de production, a expliqué une source européenne.
Dans le projet présenté mercredi matin, la présidence grecque et la Commission proposaient de conserver un couplage de ces aides à hauteur de 25% maximum, mais seulement dans des zones en difficulté.
La France, notamment, s'était montrée particulièrement hostile à cette différenciation par zone. La France et l'Espagne demandent d'autre part de maintenir un taux de couplage plus important (30%) dans ce secteur.
Les amendements au projet de compromis touchent aussi le découplage dans le secteur de la viande. La nouvelle proposition introduit notamment la possibilité d'un découplage partiel pour la production ovine, en plus du secteur bovin.
La présidence grecque et la Commission ont aussi fait des concessions sur les prix d'intervention sur les produits laitiers, le maïs et l'orge, dont la baisse serait finalement moindre. Les prix d'intervention sont ceux à partir desquels l'UE rachète les excédents des agriculteurs en cas d'effondrement des cours.
Outre ses remarques sur le découplage, la France a contesté la baisse prévue du prix d'intervention -même réduit- pour les céréales, a précisé une source européenne, soulignant que ce point de vue était partagé par les Pays-Bas.
D'autre part, 5 pays -- France, Belgique, Pays-Bas, Italie, Espagne -- ont demandé que les exploitations bénéficiant du régime d'aides découplées ne puissent pas cultiver des fruits, légumes et pommes de terre.