Berlin s'attend à des "bons résultats" la semaine prochaine

Les négociations des ministres européens de l'Agriculture se sont interrompues jeudi sans accord. La France a refusé le compromis proposé par la présidence grecque de l'Union européenne.

"Cela n'aurait pas de sens d'adopter une réforme de la PAC sans (l'accord de, ndlr) la plus grande puissance agricole de l'Union européenne", a expliqué le porte-parole du ministère allemand. "La réforme rompt avec le système ancien et vous pouvez comprendre que les négociations soient difficiles", a-t-il plaidé. "Nous sommes très proches d'une réforme en profondeur de la politique agricole commune", a-t-il néanmoins estimé.

Le porte-parole adjoint du gouvernement Thomas Steg a rappelé que le chancelier allemand Gerhard Schroeder et le président français Jacques Chirac s'étaient mis d'accord sur une position commune lors de leur rencontre à Berlin le 10 juin dernier.

Les discussions à Luxembourg ont achoppé sur deux dossiers clés de la réforme proposée par le commissaire européen Franz Fischler: d'une part le découplage, qui consiste à supprimer le lien entre les aides directes aux agriculteurs et le niveau de la production, et d'autre part la baisse des prix d'intervention sur les céréales et les produits laitiers à partir desquels l'UE soutient les agriculteurs en cas de chute des cours.

Le président français Jacques Chirac a demandé au Premier ministre grec Costas Simitis, qui préside le Conseil européen, de suspendre les négociations jusqu'à mercredi prochain, afin de parvenir à une "solution consensuelle" selon une source française.