La Confédération paysanne veut qu'un essai soit mené jusqu'à son terme

L'essai, conduit jusqu'en juin 1999 dans une ferme expérimentale à Montreuil-sur-Loir par l'Assemblée générale des producteurs de maïs (AGPM), en lien avec l'Institut de l'élevage, avait reposé sur l'étude comparative des performances de deux troupeaux de 24 vaches laitières nourries d'ensilages différents, l'un de maïs transgénique, l'autre de maïs traditionnel.
A la demande d'une association de consommateurs et de la Confédération paysanne, l'étude avait aussi intégré, en juillet 1998, la recherche des éventuels résidus de transgénèse et de protéines insecticides contenus notamment dans le lait, le sang et les bouses des vaches. Mais cette recherche n'a toujours pas été effectuée, selon le syndicat.
Interrogé par un correspondant de l'AFP, un responsable de la chambre d'agriculture de Maine-et-Loire a évoqué un "problème financier", tout en estimant que le dossier n'était plus de son ressort. Le comité de suivi de l'expérimentation, piloté par la chambre, ne se réunit d'ailleurs plus.
"Il y a 200 échantillons en attente d'analyse dans des frigos, mais il nous est impossible de savoir pourquoi le financement de ces études n'est pas possible. L'enjeu est pourtant important si l'on veut que la traçabilité des produits contenant des OGM puisse se mettre en place", a estimé André Roulleau, porte-parole de la Confédération paysanne de Maine-et-Loire.