Le nombre d'agriculteurs baisse encore, mais de moins en moins vite

On enregistrait en 2002 près d'une nouvelle installation d'agriculteur pour deux départs en retraite, contre une arrivée pour quatre départs en 1994, selon les évaluations officielles du Centre national pour l'aménagement des structures des exploitations agricoles (CNASEA).
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La baisse du nombre d'actifs agricoles est directement liée à la "révolution silencieuse" décrite par le sociologue Henri Mendras, quand, à partir de l'après-guerre, la France rurale a perdu ses bras au rythme effréné où les tracteurs investissaient les cours de ferme, les fils de paysans prenant le chemin de l'usine ou de l'université.

Le milieu des années 90, expliquait le CNASEA dans un rapport en 2001, a marqué la fin d'une période de transition démographique.

Selon ce rapport, la diminution continue du nombre d'agriculteurs depuis la dernière guerre mondiale est liée au "faible taux d'installations entre 1945 et 1965". Le phénomène a été ressenti jusqu'au départ à la retraite des paysans "nés entre 1920 et 1940, c'est-à-dire jusqu'à aujourd'hui", poursuit le rapport.

Le CNASEA estime que quelque 18.000 nouveaux exploitants devraient rejoindre le métier chaque année jusqu'en 2015, soit le niveau de 1999. Parallèlement, les départs en retraite vont diminuer jusqu'en 2004, pour s'établir ensuite à environ 26.000 par an jusqu'en 2014.

A partir de l'an prochain, la diminution nette du nombre d'exploitations sera donc d'environ 8.000 par an et se stabilisera.