Selon les écologistes, "rien n'est réglé" pour une levée du moratoire européen

Lors d'une conférence de presse, une vingtaine d'associations écologistes (Agir pour l'environnement, Greenpeace...) et agricoles ont lancé une campagne auprès des consommateurs pour obtenir une protection des cultures traditionnelles et biologiques en cas de dissémination des OGM.

Les Français sont appelés à envoyer une carte à leur député, au Premier ministre et à la Commission européenne, pour réclamer un régime strict de responsabilité en cas de contamination par les OGM, "l'obligation de garantir la non contamination des filières conventionnelles" et un débat au parlement sur la possibilité pour les maires de refuser les cultures OGM. 70.000 cartes ont été éditées.

Alors que le moratoire sur les cultures de nouveaux OGM en Europe, mis en place en 1999 sera probablement levé en fin d'année, "rien n'est réglé", a souligné Eric Gall de Greenpeace France.

Les règlements sur la traçabilité et l'étiquetage des OGM, condition posée à la levée du moratoire, sont en cours d'adoption, mais rien n'est prévu pour protéger les cultures traditionnelles ou biologiques en cas de contamination.

"La Commission estime que c'est au producteur de se protéger, c'est-à-dire que nous devrons payer pour ne pas être contaminés par les OGM", s'est insurgé Vincent Perrot de la Fédération nationale de l'agriculture biologique (FNAB).

Le débat sur la coexistence entre l'agriculture classique ou biologique et les cultures génétiquement modifiées divise les Quinze. Le commissaire européen à l'Agriculture Franz Fischler propose de laisser à chaque Etat le soin de fixer les règles et veut imputer le coût des mesures de protection aux "opérateurs économiques (agriculteurs, fournisseurs de semences) qui entendent tirer bénéfice du mode de culture spécifique qu'ils ont choisi".

Pour les écologistes et la FNAB, la contamination par les OGM doit être couverte par le principe "pollueur-payeur", dans le cadre de la nouvelle directive sur la "responsabilité environnementale" en discussion à Bruxelles.

Ce projet de directive exclut à ce stade les OGM. De plus, plusieurs pays, dont la France, s'opposent à une assurance obligatoire pour les entreprises et veulent restreindre la directive aux seuls habitats naturels, soit moins de 15% du territoire de l'UE.


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