Trois restaurants incendiés dans la banlieue de Paris

Les pompiers ont été successivement appelés à 02H03 pour un feu au restaurant d'Avrainville, commune où se situe le siège du numéro 1 français de la viande grillée, puis à 02H27 pour l'incendie de l'établissement de de Courtabeuf-Les Ulis, à Villejust, enfin à 02H43 pour celui de la Ville du Bois. Plusieurs dizaines de pompiers ont été mobilisés.

Présent à Avrainville le Major Besnier, commandant la gendarmerie d'Egly, a affirmé à l'AFP qu'"a priori l'incendie n'est pas accidentel puisqu'il y en a deux autres, mais aucun élément ne permet d'en dire plus". Deux des trois établissements sont situés près de la RN 20.

Le président du directoire du groupe, François Picart, a estimé que ces incendies ne peuvent "être que criminels". "Ca ne peut pas être un cambriolage qui aurait été camouflé", a-t-il dit à AFP tout en se disant "attéré".

Pour l'avocat de Christian Picart, fondateur de Buffalo Grill, Me Jean-Pierre Versini-Campinchi "il s'agit d'une atteinte de plus à la marque". A Avrainville, selon Michaël Roger, directeur régional de Buffalo Grill, l'alerte a été donnée par trois des employés logés dans un bâtiment proche, qui ont entendu éclater les vitres de l'établissement sous l'effet de la chaleur.

Selon les pompiers, 90% de ce restaurant, dont le toit s'est affaissé, a été détruit. Celui de la Ville du Bois est totalement détruit, celui de Villejust, moins touché, est cependant noirci par la fumée. Les gendarmeries de l'Essonne et de Paris ont été chargées de l'enquête.

Le groupe Buffalo Grill est visé depuis le mois de décembre par une enquête sur une possible importation frauduleuse de viande britannique qui aurait exposé ses clients à un risque de contamination par la maladie de Creutzfeldt-Jakob.

Quatre dirigeants du groupe, dont son fondateur, Christian Picart, ainsi qu'un vétérinaire, avaient été mis en examen en décembre pour "homicide involontaire et mise en danger de la vie d'autrui". Deux d'entre eux avaient été incarcérés plusieurs semaines avant d'être remis en liberté.

En se fondant essentiellement sur des témoignages d'employés et d'anciens employés, la juge d'instruction parisienne en charge de l'affaire, Marie-Odile Bertella-Geffroy, soupçonne la chaîne d'avoir écoulé de la viande bovine anglaise, après l'embargo imposé sur ce produit en mars 1996.

Mais, à ce jour, les enquêteurs n'ont pas de véritables preuves matérielles de ces fraudes alléguées. Seule une étiquette d'emballage, anglaise, est en leur possession, mais n'y figurent ni contenu ni date.

Les quatre hommes, qui contestent tout trafic de viande, ont déposé des requêtes devant la cour d'appel de Paris visant à annuler leur mise en examen pour "homicide involontaire", faute d'éléments liant la mort de deux personnes atteintes du variant humain de la maladie de la vache folle à leur fréquentation de restaurants du groupe. La cour rendra sa décision le 28 avril.

Buffalo Grill, numéro un de la viande grillée en France, fondé en 1980, compte 260 restaurants, emploie 6.700 salariés (dont 2.280 sous franchise) et sert 26 millions de repas par an.


Partager
Inscription à notre newsletter

NEWSLETTERS

Newsletters

Soyez informé de toute l'actualité de votre secteur en vous inscrivant gratuitement à nos newsletters

MATÉRIELS D'OCCASIONS

Terre-net Occasions

Plusieurs milliers d'annonces de matériels agricoles d'occasion

OFFRES D'EMPLOIS

Jobagri

Trouvez un emploi, recrutez, formez vous : retrouvez toutes les offres de la filière agricole