Feux rouges de la Commission européenne sur l'agriculture slovaque

Trois des quatre feux rouges délivrés par la Commission à la Slovaquie, dans son rapport annuel de surveillance publié mercredi, portent sur l'agriculture. La Slovaquie, comme la Pologne entre autres, doit mettre les bouchées doubles pour mettre en place son agence nationale de paiement des aides communautaires à l'agriculture. Il en est de même pour le système de gestion et de contrôle de la politique agricole commune (PAC).
La Slovaquie doit également renforcer d'urgence les normes des industries agro-alimentaires, ce qui est essentiel dans un marché unique où les marchandises sont libres de circuler dans toute l'Union. Le quatrième point porte sur une production excessive d'acier par l'entreprise US Steel Kosice, la filiale slovaque du groupe américain US Steel.
Confrontée à l'arrivée dans l'Union des importants producteurs d'acier que sont la Pologne, la République tchèque et, dans une moindre mesure, la Slovaquie, l'UE a prévu dans le Traité d'adhésion des plafonds à ne pas dépasser.
Si la Commission fait l'éloge de la politique de réformes du gouvernement de droite de Mikulas Dzurinda, elle demande de faire de la lutte contre la corruption "une haute priorité" en mettant en oeuvre les lois existantes et en renforçant la législation sur le conflit d'intérêt ou le financement des partis politiques. La corruption est très étendue en Slovaquie et touche de nombreux secteurs de la vie quotidienne, comme par exemple la santé. La Commission demande aussi un effort sur la justice, où les procédures civiles et commerciales sont encore très longues.