La lutte anti-OGM commence à être entendue, selon José Bové

M. Bové, désormais membre du bureau de l'organisation paysanne internationale Via Campesina, a aussi annoncé lors d'une conférence de presse de prochaines actions en Afrique notamment contre le coton OGM. 2.700 personnes sont déjà inscrites comme "faucheurs volontaires" dans le cadre de l'engagement pris au rassemblement du Larzac 2003 par des non-agriculteurs d'agir contre les OGM en revendiquant leur responsabilité individuelle, a souligné samedi Francis Roux, responsable local de la Confédération Paysanne.

"On a longtemps prêché dans le désert, mais on commence à être entendu, il y a un contexte nouveau, avec des maires qui s'opposent aux essais OGM sur leur commune ou la région Poitou-Charentes qui se déclare région sans OGM", a relevé José Bové. Plusieurs autres régions dirigées par les socialistes ont également voté des voeux récemment s'opposant à la mise en culture d'OGM sur leur territoire. Le responsable syndical a indiqué que les présidents de Région étaient conviés à la journée de débat du 24 juillet. Quant à la journée du 25 juillet, "ce sera celle des travaux pratiques, l'action sera publique, transparente, non violente, ce sera une campagne de désobéissance civile" a-t-il ajouté.

José Bové a de nouveau dénoncé les consignes du ministère de la Justice visant à "traduire en justice en comparution immédiate" les faucheurs volontaires. De son côté le député (Verts) de Gironde, Noël Mamère, a annoncé vendredi sa participation au rassemblement, en déclarant "l'Etat se rend complice de ces multinationales, de ces lobbies, (...), je serai avec les faucheurs d'OGM, pour faucher des OGM, dans un acte de désobéissance civile".