"Fraises de nos terroirs" veut clarifier l'offre du fruit préféré des Français

"La segmentation du marché doit permettre au consommateur de choisir le produit qui correspond à son attente : premier prix, produit de qualité ou produit innovant", explique Xavier Mas, président de la section nationale Fraise.

Si les Français connaissent la gariguette et la mara des bois, ils se perdent dans l'offre de fraises - leur fruit préféré -, enrichie presque tous les ans de nouvelles variétés. Rien qu'en 1998, le Centre interrégional de recherche et d'expérimentation de la fraise (Ciref) a créé cinq variétés : ciflorette, cigaline, cireine, ciloé et cigoulette.

Proposée par Interfel (interprofession des fruits et légumes frais), la segmentation devrait donc rendre plus lisible l'offre. Sur le premier segment (15 à 20% des ventes en France), au premier prix, sera proposée une fraise standard aux qualités gustatives plutôt moyennes. Les deux autres segments vont, en revanche, privilégier la qualité, indique "Fraises de nos terroirs", association regroupant 1.500 producteurs français (50% de la profession).

Avec la "sélection-plaisir" (60 à 70% des ventes estimées), les producteurs offriront différentes variétés aux qualités gustatives bien déterminées. Quant à la sélection "coup de coeur" (15 à 20%), privilégiant de nouvelles créations, le nom de la variété sera apposé sur la barquette, avec un emballage distinct.

Si les tests de segmentation de la fraise, menés entre la mi-avril et la mi-juin dans des grandes surfaces de la région parisienne et de Rhône-Alpes, sont concluants, d'autres fruits et légumes (abricot, prune, melon, pomme, kiwi, pêche, tomate, concombre, carotte, endive, poireau et chou-fleur) seront soumis à cette politique commerciale.

Sur les 110.000 tonnes de fraises consommées l'an dernier, seulement 47.000 ont été cultivées en France, le reste venant principalement d'Espagne (68.000 tonnes), a indiqué à l'AFP Heidi Gallois, animatrice de la section nationale de la fraise. Le Maroc exporte aussi des fraises en France, laquelle en réexporte une partie (25.000 tonnes en 2003) notamment en Allemagne, pays qui consomme deux fois plus de fraises que la France.

Sur les 3,1 millions de tonnes commercialisées l'an dernier dans le monde, 1,3 million reviennent aux Etats-Unis et 330.000 à l'Espagne. L'Allemagne en a produit 95.000 tonnes, l'Italie 47.000 et la Belgique 40.000. En France, la fraise est cultivée dans quatre régions : bassin du Grand Sud-Ouest (40% de la production nationale), bassin Rhône Méditerranée, Val-de-Loire et Bretagne.

Quant à la fraise de Plougastel, qui a fait la renommée de cette commune de la presqu'île de la rade de Brest, elle ne représente plus que 1 à 2% de la production nationale, avec quelque 900 tonnes par an, contre 25% à la veille de la Seconde guerre mondiale.

Depuis quelques années, en Bretagne comme dans le Sud-Ouest, se développe également la culture de la fraise hors-sol : sous abris chauffés en verre, les fraisiers sont plantés dans des bacs contenant écorces de pin, tourbe ou fibres de coco. Pratiquée à hauteur d'homme, la première récolte, à la fin février, permet de concurrencer les premières fraises espagnoles, explique un spécialiste de la gariguette.


Partager
Inscription à notre newsletter

NEWSLETTERS

Newsletters

Soyez informé de toute l'actualité de votre secteur en vous inscrivant gratuitement à nos newsletters

MATÉRIELS D'OCCASIONS

Terre-net Occasions

Plusieurs milliers d'annonces de matériels agricoles d'occasion

OFFRES D'EMPLOIS

Jobagri

Trouvez un emploi, recrutez, formez vous : retrouvez toutes les offres de la filière agricole