Le compromis Sarkozy suscite de plus en plus de réticences

"Mon pronostic est que l'on ne signera pas jeudi", a indiqué à l'AFP un distributeur hostile au texte ayant souhaité garder l'anonymat. "De plus en plus d'industriels sont très réticents à signer, et pourraient dire non à Sarkozy car ils craignent que leurs marges soient laminées", ont renchéri plusieurs sources industrielles, toujours sous le couvert de l'anonymat.

Nicolas Sarkozy réunit jeudi les grands distributeurs et industriels, les fédérations de PME, les syndicats agricoles et les associations de consommateurs pour qu'ils signent un engagement de baisser les prix au consommateur de 3% cet automne et 2% de plus en 2005. Le projet d'accord, après de nombreux remaniements, inclut aussi quantité d'autres mesures qui répondent aux souhaits de l'une ou l'autre des parties.

Les discussions techniques, de plus en plus complexes, se poursuivaient mardi avec encore une nouvelle version du projet d'accord (la douzième), mais le ministère prépare parallèlement des dispositions législatives en cas d'échec d'un consensus jeudi, a-t-on appris de source professionnelle, Plus optimiste, le président de la FCD (Fédération des Entreprises du Commerce et de la Distribution) Jérôme Bédier a assuré, en marge d'une conférence de presse sur le développement durable, que "les distributeurs sont prêts à jouer le jeu si l'accord est équilibré".