La chambre d'agriculture du Loiret et la FDSEA condamnent le fauchage de samedi

A l'appel du Collectif des faucheurs volontaires d'OGM (organismes génétiquement modifiés), soutenu par la Confédération paysanne et Les Verts, quelque 160 manifestants avaient participé samedi après-midi à une action d'arrachage de plants de maïs transgéniques sur une parcelle d'un peu moins de 3.000 m2 à Greneville-en-Beauce, à quelques kilomètres de Pithiviers. Dénonçant les méthodes employées, Xavier Beulin, président de la chambre d'agriculture, a évoqué, lors d'un point-presse, "l'obscurantisme" des manifestants, estimant qu'il fallait "laisser les chercheurs travailler".

"Un programme de recherche ne veut pas dire mise en oeuvre des techniques OGM", a-t-il rappellé, avant de souligner qu'il "y a un moment où il faut passer aux champs pour tester" les recherches sur le terrain. "Si on n'expertise jamais jusqu'au bout, on aura toujours un doute", a-t-il ajouté.

"On peut se faire plaisir en terme d'audimat mais ce n'est pas rendre service aux agriculteurs", a de son côté ajouté Michel Masson, président de la FDSEA, dénonçant des manifestants "plus près de voyoux que de vrais responsables".

Les manifestants avaient arraché et piétiné une parcelle où ont lieu des expérimentations OGM en lien avec la firme américaine Monsanto, qu'ils jugent préjudiciable à l'environnement et à l'"agriculture paysanne", voire à la santé humaine.