Le liège face au défi du métal et du plastique

"La consommation mondiale de bouchons de liège devrait s'élever en 2004 à entre 17 et 18 milliards d'unités, contre 16 milliards en 2000", s'est réjoui Jean Courant, trésorier de la Fédération française des syndicats de liège (FFSL), jeudi lors d'une conférence de presse. Par contre, la consommation française baisse: 2,9 milliards prévus en 2004 (dont environ 400 millions pour les champagnes, les bières, les cidres et les vins mousseux) contre 3,7 milliards en 2000.

Cette désaffection s'explique par la baisse de la consommation de vins dans l'Hexagone et la montée de la vogue des containers en carton pour les repas festifs (290 millions), mais aussi par la montée en puissance des bouchons en plastique (450 millions par an) et les capsules métalliques en métal (60 millions), ces dernières grâce aux actions de persuasion de Péchiney (groupe Alcan).

Pourtant, 79% des Français déclarent préférer une bouteille de vin bouchée avec du liège, selon un sondange Sofres réalisé les 22 et 23 juin auprès de 958 personnes. "Mais le rapport affectif que le consommateur avait avec le bouchon de liège a diminué, puisqu'ils étaient 87% lors du dernier sondage en 2002", a déploré M. Courant. Par contre, il n'y a plus que 41% de sondés, contre 51% deux ans plus tôt, qui considèrent le goût "bouchonné" - le reproche le plus courant adressé au liège - comme le principal défaut constaté lors de l'ouverture d'une bouteille de vin.

L'espoir pour les fabricants de liège, qui ne veulent pas subir le même sort que les fabricants de chandelles disparus avec le 19ème siècle, réside dans le "coût économique supérieur de la capsule à vis". Ce mode de fermeture reste cher en raison du faible nombre de fabricants de bouteilles et de chaînes d'embouteillage adaptées à cette technologie. Des exemples de la désaffection qui menace les fabricants de bouchons de liège viennent principalement de l'étranger. Ainsi, Georges Fistonich, le propriétaire de Villa Maria Estate, la première entreprise viticole privée de Nouvelle-Zélande, a récemment affirmé qu'à partir du millésime 2004, il préférait refuser des commandes plutôt que de conditionner ses vins avec des bouchons de liège.

"Aucune autre filière au monde n'accepterait les défauts causés par le bouchon de liège; non seulement dûs au goût de bouchon, mais également provoqués par l'oxydation", souligne M. Fistonich pour justifier sa décision.


Partager
Inscription à notre newsletter

NEWSLETTERS

Newsletters

Soyez informé de toute l'actualité de votre secteur en vous inscrivant gratuitement à nos newsletters

MATÉRIELS D'OCCASIONS

Terre-net Occasions

Plusieurs milliers d'annonces de matériels agricoles d'occasion

OFFRES D'EMPLOIS

Jobagri

Trouvez un emploi, recrutez, formez vous : retrouvez toutes les offres de la filière agricole