La saison ouvre dimanche dans un climat plus serein

La saison démarre dans 43 départements. Elle sera lancée le 26 septembre dans la plupart des départements du nord. L'alerte à la rage déclenchée fin août dans le Sud-ouest va contraindre toutefois les chasseurs des départements concernés (Dordogne, Gironde et Lot-et-Garonne) à pratiquer leur loisir sans chien dimanche, a annoncé jeudi soir le ministère de l'Ecologie.

Quelques heures plus tôt, le président de la Fédération nationale des chasseurs (FNC), Charles-Henri de Ponchalon, avait appelé les pouvoirs publics à ne pas retarder l'ouverture dans la région, observant que de nombreux chasseurs n'avaient de toutes façons pas de chien. Comme en 2003, la saison s'annonce "très prometteuse pour le petit gibier comme pour le grand gibier". Au hit-parade de l'abondance et de la qualité du gibier, "les trois vedettes de la saison dernière, lièvre, pigeon et sanglier, confirment leurs premières places", a noté M. de Ponchalon.

Contrairement à la tradition, l'ouverture générale de la chasse n'a pas été précédée d'une querelle judiciaire sur les tirs anticipés de migrateurs en août et de manifestations importantes de chasseurs. Ecologistes et porteurs de fusils s'affrontent devant les prétoires depuis 1983 sur l'interprétation d'une vieille législation européenne édictant des principes de protection des oiseaux migrateurs. Les premiers cherchent à raccourcir la saison de chasse de ces espèces, les seconds à l'allonger.

Dans une déclaration à l'AFP, le ministre de l'Ecologie Serge Lepeltier, s'est félicité que son arrêté d'ouverture sur les migrateurs n'ait été attaqué par aucun des deux camps. "C'est la première fois depuis plus de 15 ans", a-t-il noté. "Cela me paraît être un vrai signe d'apaisement". Pour sa part, M. de Ponchalon, qui défend les intérêts de 1,4 million de chasseurs, a laissé entendre que ces derniers ne comptaient plus sur les tribunaux pour satisfaire leurs revendications. "L'interprétation juridique des textes est faite par des gens qui malheureusement ne connaissent pas souvent la faune".

Interrogée séparément, l'écologiste Dominique Py (France Nature Environnement) a jugé que "l'apaisement enregistré dans le conflit des migrateurs profiterait à l'ensemble du monde de la chasse et aux relations entre la chasse et la société en général". M. de Ponchalon a rappelé les revendications des chasseurs, notamment sur l'établissement public qui gère leurs activités. L'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) doit se limiter à des missions scientifiques et ne plus avoir la haute main sur les gardes-chasse, a-t-il insisté.

Cette transformation permettrait de stabiliser le budget déficitaire de l'établissement public, financé par la redevance annuelle acquittée par les chasseurs. La hausse de cette dernière (29,23% depuis 1999, selon la FNC) "n'est plus supportable", a-t-il dit. Dans ce contexte, M. de Ponchalon s'est félicité des "assurances" qu'il a reçues selon lui lors d'une récente rencontre avec Nicolas Sarkozy. Il a "souligné le rôle déterminant" du ministre de l'Economie qui a promis en plus aux chasseurs de leur restituer 4 euros à partir de 2005 sur la taxe de 9 euros qu'ils acquittent lors du renouvellement de leur permis de chasse.


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