Des faucheurs de maïs transgénique se dénoncent à la gendarmerie de Riom

"Tous faucheurs, tous responsables", a lancé au micro, devant les manifestants, l'une des organisatrices de la manifestation, Chantal Gascuel, agricultrice. "Nous demandons que toutes les personnes présentes à Marsat puissent être entendues au même titre que les trois personnes qui sont poursuivies", a-t-elle ajouté.

Trois militants anti-OGM qui avaient participé à la destruction de la parcelle de maïs transgénique, le 14 août, à Marsat, comparaîtront le 30 septembre devant le tribunal correctionnel de Riom. Deux d'entre eux sont poursuivis pour destruction volontaire en réunion et le troisième pour violences volontaires sur agent de la force publique.

Les manifestants présents samedi matin ont rempli devant la gendarmerie un formulaire de demande d'audition devant les gendarmes pour "expliquer les raisons de (leur) présence sur les lieux de la destruction d'une parcelle de maïs transgénique à Marsat le 14 août".

Peu avant midi, une délégation de trois personnes, portant des tee-shirts sur lesquels étaient imprimée la mention "Faucheur volontaire d'OGM", est entrée dans les locaux de la gendarmerie, sous les applaudissements, pour déposer quelque 150 formulaires remplis durant la matinée par les manifestants ou rédigés par procuration.

Dans ces formulaires, les opposants aux OGM demandaient à être entendus par les gendarmes pour "expliquer les raisons de (leur) présence sur les lieux de la destruction d'une parcelle de maïs transgénique à Marsat le 14 août".

"Les noms de chaque personne présente ont bien été notés sur mon PV d'audition et la pile de déclaration que vous avez faites a été mise dans une chemise qui sera remise au procureur" de la République, a expliqué aux manifestants Christian Roqueirol, à sa sortie de la gendarmerie.

Porte-parole départemental de la Confédération paysanne de l'Aveyron, cet agriculteur du plateau du Larzac est l'un des trois participants à la destruction de la parcelle de Marsat qui seront jugé le 30 septembre à Riom. Il est poursuivi pour violences volontaires sur agent de la force publique ayant entraîné une ITT de plus de huit jours. "Je conteste la violence, on a été ferme et déterminé mais on n'a pas forcé le cordon de gendarmes de façon violente", a-t-il affirmé à l'AFP. "Je suis contre la violence depuis toujours", a-t-il poursuivi, tout en revendiquant sa participation à la destruction du maïs transgénique.

La dernière parcelle de maïs transgénique du Puy-de-Dôme, cultivée sur la commune du Cendre par le laboratoire Biogemma, était samedi protégée par plusieurs dizaines de CRS et entourée de barrières métalliques, a constaté l'AFP.


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