La filière privée veut se valoriser grâce à une gestion plus efficace

Production de bois de la forêt française peu valorisée, récolte insuffisante... ont incité les organismes professionnels (centres régionaux de la propriété forestière, coopératives et syndicats) à réfléchir sur la façon de gérer efficacement la forêt privée. Premier constat: avec 8,8 hectares par propriétaire en moyenne, le morcellement du foncier est l'un des principaux freins à la gestion forestière en forêt privée. Et si le regroupement foncier est à l'oeuvre, il ne suffit pas, d'où la mise en place d'une méthode de gestion forestière et de développement pour les massifs constitués de nombreuses petites propriétés.

Depuis décembre 2002, des "plans de développement de massif" ont été créés. "Ils contribuent à mettre en valeur des surfaces forestières importantes, à créer des activités nouvelles de production et de service, à soutenir l'emploi en zone rurale, à mieux structurer le secteur de la sylviculture et à améliorer l'approvisionnement des industries de première transformation du bois", indiquent les organismes professionnels.

Après l'établissement d'un état des lieux, diverses actions sont proposées aux propriétaires avec différentes priorités selon les régions: commercialisation de bois, augmentation de la récolte régionale, réalisation d'infrastructures collectives... En Rhône-Alpes, le plan de développement du massif de Villard-de-Lans (Isère) --2.662 hectares de forêt privée, 479 propriétaires-- a donné des résultats positifs: volume de bois récolté multiplié par cinq, surface améliorée (élaguée, éclaircie...) forêt mieux desservie (longueur des pistes et routes pour la desserte du massif multipliées par deux)... En Auvergne, où il vient de débuter, ce plan permet déjà "une meilleure connaissance de la forêt et de ses potentialités", indiquent les organismes professionnels.