Création d'un statut d'intermittent du champagne

"Ce statut sera accordé pour (un minimum de) 900 heures de travail par an, dont la rémunération peut être lissée sur douze mois", a expliqué à l'AFP Bernard Beaulieu, secrétaire général de l'intersyndicat CGT du champagne, syndicat majoritaire. "Le salarié bénéficie de la même couverture professionnelle toute l'année: arrêts maladie, congés payés... au prorata du nombre d'heures travaillées. Pendant les périodes creuses, il peut suivre des formations ou travailler ailleurs", a-t-il indiqué.

"Avec cet accord, on a des garanties pour mettre en place de nouvelles relations dans cette profession et lutter contre la précarisation de l'emploi", s'est-il félicité. "En transformant ces contrats saisonniers en contrats permanents intermittents, on leur permet de se stabiliser et on s'engage à les reprendre l'année suivante, pour la même durée", a déclaré à l'AFP Yves Lombard, directeur général de l'Union des maisons de champagne (UMC), co-signataire du texte.

L'accord, qui doit aussi être signé par Force Ouvrière, prévoit également une revalorisation des salaires de 2%, rétroactive au 1er janvier 2004. Plus de 5.000 personnes travaillent dans les maisons de champagne, mais cet accord ne devrait concerner qu'"un nombre restreint de salariés" en raison du minimum horaire imposé, selon l'UMC. Quelque 100.000 employés saisonniers ont été embauchés en renfort pour les vendanges, dont les premiers coups de sécateurs ont été donnés lundi.