"Comment peut-on se fixer pour objectif de réduire de 20% la consommation moyenne d'alcool par habitant et, quelques mois plus tard, favoriser la publicité du vin en France pour augmenter les ventes?", a interrogé l'addictologue Michel Reynaud, chef de service à l'hôpital Paul Brousse à Villejuif, lors d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale. "On a le droit de boire, aucun d'entre nous n'est prohibitionniste, mais nous ne pouvons pas accepter qu'un texte législatif rende possible toutes sortes de publicité pour le vin, comme si c'était un produit comme les autres!", a protesté le docteur Reynaud, au nom de soignants scandalisés. |
"En autorisant les références et surtout les représentations relatives aux éléments constitutifs des appellations d'origine - en particulier les facteurs naturels et humains - cet amendement permettra aux publicitaires de mettre en scène des personnes en train de consommer", s'est inquiété Patrick Elineau, directeur de l'Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie. |