Face à la montée de l'obésité, y compris chez les enfants, le consommateur doit pouvoir faire la distinction entre "bons" et "mauvais" glucides, ce qui implique de revoir les règles d'étiquetage des produits alimentaires, recommande aussi le groupe de travail mis en place par l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa). Prendre conscience de la part importante des sucres "cachés" dans l'alimentation, et notamment les boissons, est un premier pas nécessaire pour mieux gérer ses repas et ceux de sa famille. "Est-ce que les parents accepteraient que leurs enfants mangent dix morceaux de sucre avant de se mettre à table", interroge le Pr Philippe Passa, président du groupe de travail. Et pourtant, dit-il, ils les laissent boire un verre de soda au moment de se mettre à table et un autre avec l'entrée, or chaque verre contient l'équivalent de cinq morceaux de sucre. Il faudrait "qu'en France on consomme davantage de glucides complexes, c'est-à-dire de pains, pommes de terre, produits céréaliers et légumes, et de glucides simples sous forme de fruits". Mais qu'on consomme "beaucoup moins de glucides simples ajoutés par l'industrie agroalimentaire aux aliments consommés de plus en plus par les enfants, adolescents: barres chocolatées, biscuits fourrés, sodas", résume-t-il. Ces glucides là apportent "des calories vides parce qu'il n'y a pas de vitamines, de micro-nutriments intéressants", ajoute ce spécialiste du diabète à l'hôpital Saint-Louis à Paris. |
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