Coopératives: un rapport prône la création d'une Haute autorité

Cette instance, a-t-il déclaré à sa sortie de Matignon, aurait pour mission de "faire respecter l'éthique coopérative", d'"assurer le développement coopératif" et de "veiller à la bonne gestion coopérative par la mise en place d'un système d'audits qui couvriraient l'ensemble du territoire".

Elle disposerait, a ajouté l'ancien ministre de l'Agriculture du gouvernement Chirac (1986-1988), "d'une banque d'affaires ou agence de financement dédié qui pourrait favoriser le développement de la coopération". "Tous les groupes coopératifs qui auraient une occasion de développement externe, rachat d'entreprise, implantation à l'étranger, pourraient y avoir recours", a-t-il dit.

Le rapport Guillaume préconise également un "assouplissement des grandes règles coopératives", une "transparence dans la gestion" et la "recherche de financements supplémentaires pour développer la coopération".

Dans un communiqué, M. Raffarin a souligné "la qualité" du rapport et rappelé que "la coopération agricole joue un rôle essentiel dans la préservation de l'emploi rural, le dynamisme industriel des filières agroalimentaires et la défense des intérêts économiques des producteurs".

Se disant favorable à "la modernisation des statuts" et à "l'amélioration de la gouvernance des coopératives", le Premier ministre a demandé au ministre de l'Agriculture Hervé Gaymard d'examiner les conclusions du rapport "lors des débats préparatoires de la future loi agricole, qui devra comporter un titre particulier réservé à la coopération agricole".