Gendarmes séquestrés : un des deux agriculteurs gardés en vue relâché

Deux agriculteurs demeuraient en garde à vue dans les locaux du SRPJ (Service régional de police judiciaire) de Rennes en fin de matinée, l'un dans le cadre de l'enquête sur une manifestation dimanche dernier à Guingamp, l'autre à la suite de la séquestration des deux gendarmes.

Les producteurs de légumes ne prévoyaient pas de nouvelles actions dans la journée de jeudi. "On va jouer l'apaisement", a déclaré à l'AFP Loïc Conan, un responsable des Jeunes agriculteurs.

Des légumiers bretons avaient séquestré mercredi pendant plusieurs heures deux gendarmes dans une coopérative à Camlez (Côtes-d'Armor) pour dénoncer l'arrestation d'un des leurs après une action devant la sous-préfecture de Guingamp, lors de laquelle une voiture de police avait été endommagée.

Les producteurs de choux-fleurs, qui font face à une grave crise liée à la concurrence de pays d'Europe de l'est dont la main d'oeuvre est moins coûteuse, manifestent régulièrement depuis deux semaines pour obtenir des aides du gouvernement.

Après un entretien au ministère de l'Agriculture qui les a déçus, ils ont durci leur mouvement en fin de semaine dernière.\n Les légumiers s'en sont pris à trois centres des impôts à Lannion (Côtes-d'Armor), Morlaix (Finistère) et Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) vendredi soir. Ces saccages font l'objet de trois informations judiciaires.

Un chauffeur de car transportant des manifestants a été condamné de son côté mardi à Morlaix à trois mois de prison avec sursis pour avoir bloqué une voiture de police avec son car.