Le génome d'une bactérie du yaourt décrypté

Le décodage du génome du Streptococcus thermophilus, l'une des deux bactéries participant au processus de fermentation du lait pour l'élaboration du yaourt, a permis de constater qu'il avait perdu "l'essentiel des gènes reconnus importants dans le pouvoir pathogène" d'autres streptocoques, indiquent les auteurs de l'étude.

Ces deux bactéries impliquées dans la fermentation du lait sont ingérées vivantes par le consommateur, ce qui aurait pu présenter un danger pour des personnes au système immunitaire affaibli, craignaient certains scientifiques. En effet, des streptocoques comme le Streptococcus pneumoniae, à l'origine des pneumonies, ou le Streptococcus pyogenes sont dangereux pour l'homme.

Mais chez le Streptococcus thermophilus, les gènes liés à la virulence sont "soit présents, mais dans une forme non-fonctionnelle à cause de mutations qui les inactivent, soit totalement absents", ce qui rend "totalement invraisemblable la possibilité que S. thermophilus mette en danger la santé de l'homme", soulignent les scientifiques dans leur étude.

Cette découverte est particulièrement importante du fait que, selon l'Institut national de la Recherche agronomique (Inra), on estime que l'humanité consomme tous les ans dans le yaourt un milliard de milliard de milliards (10 puissance 21) de cellules vivantes de Streptococcus thermophilus.

L'étude, qui sera publiée dans le numéro de décembre de la revue britannique Nature Biotechnology, a été réalisée par des équipes française (Inra), américaine (Integrated Genomics de Chicago) et belge (Université catholique de Louvain).


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