Bayer porte plainte et assigne Philippe de Villiers en référé

"Nous avons assigné lundi en référé M. de Villiers pour faire insérer sur une page dans l'ouvrage la position de Bayer", a déclaré à l'AFP l'avocat de Bayer CropScience France, Me Olivier Baratelli. "Je me rendrai moi-même à 10h00 au Palais de justice de Paris avec mon avocat Bernard Fau et je ne retirerai pas un mot", a déclaré de son côté le député MPF de Vendée.

Bayer a notamment porté plainte "pour violation du secret de l'instruction, puisqu'un chapitre est intitulé les révélations de l'enquête pénale", a poursuivi l'avocat. Dans un communiqué de presse, le producteur du Gaucho affirme que le livre-enquête de M. de Villiers n'est "le reflet d'aucune donnée scientifique" et annonce trois plaintes, notamment pour diffamation.

La multinationale fait valoir entre autres que la surmortalité des abeilles en France est antérieure à la commercialisation du Gaucho en 1991. "Tout ce que j'avance dans mon livre s'appuie sur des pièces que je n'ai pas publiées", a maintenu vendredi soir Philippe de Villiers dans une déclaration à l'AFP.


"En tant que partie civile, ayant accès au dossier pénal, je maintiens que tout ce que j'ai écrit correspond à la vérité la plus stricte", a poursuivi l'élu vendéen : "Je suis insensible aux intimidations des multinationales agrochimiques. Mon combat est le plus gratuit du monde". Dans "Quand les abeilles meurent, les jours de l'homme sont comptés" (Albin Michel), Philippe de Villiers met en cause le Gaucho, mais aussi son principal concurrent, le Régent TS, produit par BASF, un autre groupe allemand, le ministère de l'Agriculture et la Commission européenne. Deux instructions judiciaires sur ces insecticides sont en cours.