Compte tenu de l'augmentation de la population (+43% pour les adultes), la consommation moyenne d'alcool pur par adulte de 15 ans et plus a diminué de 9,5 litres sur cette même période, soit de plus d'un tiers, selon cette étude de la division synthèse des biens et services de l'Insee.
Elle est ainsi passée de 8,3 millions d'hectolitres en 1960 à 7,3 millions en 2001. La consommation d'alcool pur contenue dans les différentes boissons alcooliques s'est considérablement modifiée au cours de cette période, au profit des alcools forts et des bières et au détriment des vins et du cidre.
Ainsi, bien que le vin reste la boisson alcoolisée la plus importante des Français, il constitue aujourd'hui un peu plus de 60% de la consommation totale d'alcool contre les trois quarts en 1960. Par contre, les consommateurs apprécient de plus en plus les vins de qualité. En 40 ans, la part de la consommation de ces vins dans le total de la consommation d'alcool pur a été multipliée par 3,5 alors que dans le même temps, la part des vins de table a été divisée par deux.
Depuis une trentaine d'années, la consommation régulière de vin est remplacée progressivement, surtout pour les nouvelles générations, par une consommation occasionnelle d'alcools forts. La consommation quotidienne des jeunes diminue sensiblement au profit d'une consommation au cours des week-ends, le samedi soir en particulier.
En 40 ans, les parts de la consommation d'alcool en alcools forts et bière ont augmenté respectivement de 15 et 4 points. Au contraire, déjà marginale au début des années 60, la part de la consommation d'alcool au titre du cidre a diminué de 4 points.
Entre 1976 et 2001, la part de la consommation de whisky dans les alcools forts a plus que triplé. En litres par an, elle a progressé de 7,3% en moyenne. La consommation de champagne et de mousseux a été multiplié par plus de cinq en prix constants depuis 1960. Celle de cognac représente par contre la moitié de celle qu'elle représentait en 1976.
En 40 ans, la consommation de bière a augmenté à prix constants mais depuis 1982 elle a diminué en quantité. La part des dépenses en boissons alcoolisées dans le budget alimentaire des ménages français est ainsi passée de 12,4% en 1960 à 8,9% en 2002 alors que celle des boissons non alcoolisées a légèrement progressé.
Alors que France occupait le premier rang mondial comme pays consommateur d'alcool pur en 1985 avec 13,3 litres par habitant et par an, elle ne figurait plus qu'au 4ème rang en 1999, avec 10,7 litres, derrière le Luxembourg, l'Irlande et le Portugal. L'Insee souligne toutefois que le Luxembourg, un petit pays avec un taux de taxes très bas, attire les frontaliers, ce qui fausse les statistiques et lui donne une première place théorique.
En 1970, les Français buvaient 2,6 fois plus de boissons alcoolisées que d'eaux minérales et de source et de jus de fruits. C'est au début des années 90 que la tendance s'est inversée et confirmée. En 2002, ils ont bu presque deux fois plus d'eaux de table et de jus de fruits que de boissons alcoolisées. |