L'Insee veut "éclairer les discussions" en étudiant l'effet qualité

Interrogé mercredi 18 février 2004 sur Europe 1 dans le cadre de la polémique lancée par Michel-Edouard Leclerc, Jean-Michel Charpin, le directeur général de l'Institut de la statistique et des études économiques, a souligné que l'Insee "ne va certainement pas changer son indice des prix, qui est quelque chose de fortement normalisé, dans sa définition et dans ses méthodes, au niveau international et au niveau européen".

Il s'est dit "fier" au passage que "les collègues disent que l'indice de l'Insee est parmi les meilleurs du monde, et bien sûr, nous allons continuer à calculer l'indice comme nous le calculons aujourd'hui" a-t-il insisté. Cependant M. Charpin a de nouveau fait valoir que cette méthode internationale implique de diminuer les prix constatés d'une certaine partie, calculée le plus scientifiquement possible, équivalent à l'amélioration du produit. Or le consommateur, lui, ne se fie qu'à l'étiquette, qui peut montrer une hausse importante.

"Nous allons essayer d'éclairer les discussions en calculant sur l'année 2003 ce qui tient à l'effet-qualité du renouvellement du produit dans le calcul des prix", a précisé M. Charpin. L'étude sera publiée dans deux mois. A l'Insee, on reconnaît que cela peut amener des différences de calculs "spectaculaires" dans certains secteurs comme les micro-ordinateurs.

Comme on lui demandait si l'Insee aurait "la liberté" de dire que le pouvoir d'achat baisse, M. Charpin a répondu : "Tout à fait, nous n'hésiterions pas une seconde (car) l'indépendance professionnelle est quelque chose de très important pour l'Insee, qui vaut vis-à-vis des pouvoirs publics, mais aussi des groupes de pression, des lobbies et aussi bien sûr vis-à-vis des campagnes publicitaires".

Revenant sur les différentes méthodes de calcul employées par l'Insee, qui estime qu'il y a eu hausse du pouvoir d'achat en 2003, et l'institut BIPE sollicité pour la campagne Leclerc, qui estime qu'il y a eu baisse, M. Charpin a jugé qu'il "n'y a pas de désaccord fondamental sauf dans la présentation", car "on a choisi de juxtaposer deux chiffres qui correspondent à des définitions différentes".

Il a aussi attribué en partie l'impression de forte hausse des prix qu'ont les Français pour 2003 (alors que l'inflation calculée par l'Insee est restée modérée à 2,2% et même 1,6% si on ne compte pas le tabac) à "la hausse rapide des prix alimentaires, liée notamment à la canicule" et qui sont des produits d'achats "très fréquents".


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