Les professionnels déçus et insatisfaits

Les professionnels soulignent que ces 25 millions d'euros annoncés "ne correspondent réellement qu'à la mise à disposition de 5 millions d'euros par an pendant une période de 5 années (...) ce qui équivaut à moins de 10 centimes de franc 1,4 centime d'euro c'est à dire moins de 8% des besoins annuels actualisés de la filière de production".

Le communiqué reçu à Paris est signé de l'Union des groupements de producteurs de banane regroupant Karubana, Banagua, Banalliance, Gipam, Sicabam, FDSEA, Codema-Modef, Opam ainsi que l'Union professionnelle des transporteurs routiers.

Les signataires qui "appellent le Premier Ministre Jean-Pierre Raffarin à venir dans l'urgence au secours d'une profession" demandent à tous les élus de Guadeloupe et de Martinique et l'ensemble du monde économique et social à se mobiliser pour sauver la banane" car ils "ne peuvent accepter" la "passivité que manifestent depuis plus d'un an les Ministères".

Ils rappellent qu'une réunion organisée le 19 février à Paris "à la demande de Lucette Michaux-Chevry, présidente du Front de promotion et de défense de la banane antillaise" avait établi la nécessité d'injecter d'urgence 40 millions d'euros "sous peine d'assister dans les prochaines semaines à l'effondrement total, au dépôt de bilan généralisé de la profession bananière".

Le 3 mars, les ministres de l'Agriculture Hervé Gaymard et de l'Outre-Mer Brigitte Girardin ont proposé aux producteurs antillais de banane un "contrat de progrès" d'un montant de 25 millions d'euros sur cinq ans, articulé autour de trois volets. Les deux premiers volets portent sur "la restructuration de la mise en marché et la commercialisation des bananes (campagne de promotion)", et "la restructuration de la production et du soutien aux producteurs (agriculture durable)".

Le troisième volet prévoit la mise en oeuvre de "mesures d'aide sociale envers les exploitations en grande difficulté". Le vice-président du Karubana, le principal groupement de producteurs en Guadeloupe, Jean-Michel Emmanuel, présent au salon de l'Agriculture à Paris avait déclaré à l'AFP jeudi à propos de la décision du gouvernement "nous pensons qu'il s'agit d'une très bonne initiative mais à condition qu'il y ait une analyse précise sur les conditions d'utilisation de ces fonds".


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