"Une décennie d'échecs", selon les Amis de la Terre

Intitulé "cultures génétiquement modifiées, une décennie d'échecs", le rapport de 51 pages rappelle que le premier aliment transgénique, une tomate à maturation retardée destinée à survivre plus longtemps dans les super-marchés, a été commercialisé en 1994 et "s'est soldé par un flop" trois ans plus tard. Il a été lancé à Kuala Lumpur, où les hauts fonctionnaires se penchent depuis lundi sur l'application du protocole sur la biosécurité, dans le cadre d'une conférence de l'ONU sur la biodiversité (protection des ressources naturelles).

Le protocole, un accord international sur les mouvements transfrontaliers d'organismes génétiquement modifiés (OGM), est entré en vigueur en septembre dernier. "Les firmes biotech avaient promis que les cultures OGM seraient inoffensives et bonnes pour l'environnement, fourniraient une nourriture meilleure et moins chère, amélioreraient les rendements et nourriraient les pays en développement", lit-on dans le rapport.

"Dix ans après aucune de ces promesses n'a été tenue", affirme-t-il. Aucun des grands pays producteurs d'OGM "n'est en mesure de garantir l'innocuité des cultures et les accidents survenus (maïs Starlink, plantes biopharmaceutiques) montrent les risques d'introduction dans la chaîne alimentaire de produits interdits à la consommation humaine".

"Il n'y a pas un seul aliment OGM commercialisé qui soit moins cher ou meilleur que son homologue naturel et les cultures OGM existantes nécessitent pour la plupart plus de pesticides que les variétés conventionnelles", affirme encore le document. "Le cas de l'Argentine, deuxième producteur mondial d'OGM, montre que les cultures transgéniques ne sont pas une solution valable pour nourrir le monde, des millions d'Argentins étant sous-alimentés".

Le rapport examine les avatars des OGM dans les cinq continents, rappelant le rejet de l'aide alimentaire américaine OGM par plusieurs pays pauvres, le moratoire européen et le combat de l'agriculteur canadien Percy Schmeiser contre Monsanto. Il dénonce la réglementation "laxiste" des OGM aux Etats-Unis, où "plus de 50% des aliments transformés contiennent un ingrédient OGM", "en raison principalement de l'énorme influence des industriels, et tout particulièrement de Monsanto, sur les pouvoirs publics".

"Partout les aliments transgéniques ont déchaîné les tempêtes, rencontré une large opposition et même un refus catégorique", déclare le document. Et même aux Etats-Unis, le débat "relativement calme", s'est "animé dans les dernières années".


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