L'alimentaire, seule grande industrie française à créer des emplois en 2003

"Nos entreprises sont fières d'avoir créé 21.000 emplois en 10 ans et d'être devenues avec 421.000 le deuxième employeur industriel français derrière la mécanique", a ajouté M. Scherrer lors d'une conférence de presse consacrée au bilan économique de l'industrie alimentaire en 2003. Le nombre d'employés dans l'industrie alimentaire s'est élevé à 421.000 en 2003 contre 420.000 en 2002, soit une très légère progression de 0,3%.

Le secteur a donc doublé le textile, qui emploie selon l'ANIA 420.000 personnes. Première industrie française et européenne en terme de chiffre d'affaires, l'alimentaire a réalisé un chiffre d'affaires de 136 milliards d'euros en 2003, soit une progression de 1,6% sur celui de 2002 (134 mds d'euros). Ce qui pour un pays d'environ 60 millions d'habitants la place devant l'Allemagne (128 mds EUR avec 82 millions), l'Italie (103 mds EUR) et le Royaume-Uni (60 mds EUR).

"Chaque Français crée 230.000 euros de produits alimentaires", souligne le président de l'ANIA. En guise de comparaison, l'industrie automobile, deuxième secteur industriel français, a dégagé en 2002 un chiffre d'affaires de 126 milliards d'euros. Cinq régions, dont deux du Grand Ouest qui figurent en tête, représentent plus du tiers du chiffre d'affaires total: la Bretagne (16,249 mds d'euros), les Pays de Loire 10,411), l'Ile-de-France (8,823), le Nord-Pas-de-Calais (7,586) et Rhône-Alpes (7,586).

Avec un solde positif de 8,2 milliards d'euros en 2003 -au troisième rang derrière l'automobile et les biens d'équipement-, soit une hausse de 8% par rapport à 2002 après deux années de recul, l'industrie alimentaire demeure un contributeur majeur de l'excédent commercial français, même si elle est restée loin du record de 1997 (9,2 mds EUR). "Les résultats 2003 confirment la capacité de l'industrie alimentaire à générer depuis dix ans de la croissance (augmentation du chiffre d'affaires de 26%) et des emplois, quel que soit le contexte économique", s'est félicité M. Scherrer.

Mais ces bons chiffres masquent en partie des "clignotants oranges", selon son expression, qui font craindre une dégradation de la situation à l'avenir. En effet, le montant des exportations (28,6 mds EUR) a régressé de 0,3% en 2003 par rapport à 2002 (28,7). Mais les importations ont encore plus chuté (-3,3%) à 20,4 mds EUR. Mais ce qui inquiète le plus l'ANIA, c'est la chute de la part des PME (moins de 500 employés) dans les exportations, qui est tombée de 59% en 1995 à 43%.

Alors que le secteur compte plus de 10.800 entreprises, dont 3.100 de plus de 20 salariés, le nombre de firmes de moins de 100 salariés continue de régresser, passant de 75,4% du total en 1995 à 70,9% en 2002.\ Enfin, en vue de la table ronde que le ministre de l'Economie Nicolas Sarkozy doit organiser le 3 juin avant de mettre en place un nouveau système pour régler les relations entre la grande distribution et ses fournisseurs, l'ANIA a réitéré ses demandes d'un "transfert significatif et généralisé des +marges arrière+" et "le maintien de l'interdiction de revente à perte" définie dans la loi Galland.


Partager
Inscription à notre newsletter

NEWSLETTERS

Newsletters

Soyez informé de toute l'actualité de votre secteur en vous inscrivant gratuitement à nos newsletters

MATÉRIELS D'OCCASIONS

Terre-net Occasions

Plusieurs milliers d'annonces de matériels agricoles d'occasion

OFFRES D'EMPLOIS

Jobagri

Trouvez un emploi, recrutez, formez vous : retrouvez toutes les offres de la filière agricole