Aide de la France de 25 M d'euros pour la relance de la banane antillaise

Les représentants de la filière banane de Martinique et de Guadeloupe ont été réunis mercredi à Paris par les ministres de l'Agriculture, Hervé Gaymard, et de l'Outre-Mer, Brigitte Girardin, afin de signer le contrat de progrès pour la relance de la filière banane antillaise, ont indiqué les deux ministères dans un communiqué commun.

Outre l'aide de 25 millions d'euros, s'ajouteront des crédits communautaires (au minimum 5,4 millions d'euros) ainsi qu'une participation des professionnels eux-mêmes, précise le communiqué. Pour compléter ce dispositif, une aide "immédiate en trésorerie de 9 millions d'euros de l'Etat" est allouée aux professionnels. Avant de finaliser ces mesures, le ministre de l'Agriculture avait tenu à rencontrer les professionnels de la filière en Martinique et en Guadeloupe les 18 et 19 juin. Il avait notamment affirmé à cette occasion que la banane-dollar, produite par les multinationales américaines en Amérique centrale, "c'est l'exploitation de la misère".

Il avait souligné que "la banane antillaise obéit à des considérations sociales, environnementales et économiques", et souhaité que "les consommateurs aient des actes d'achat en accord avec leurs convictions". Les deux ministères ont par ailleurs annoncé la désignation d'une mission d'appui de longue durée "composée de deux hauts fonctionnaires, Louis Lauga, Inspecteur général de l'Agriculture, ancien député et ancien parlementaire européen, et Jacques Mordant, ingénieur général du Conseil Général du génie Rural des Eaux et Forêts. "Cette mission sera chargée d'accompagner la mise en oeuvre de ces mesures en Martinique et en Guadeloupe et assurera le lien avec la profession, les services centraux des ministères concernés ainsi qu'avec les services de la commission", conclut le communiqué.