L'Argentine souhaite des concessions supplémentaires de l'UE

L'offre présentée vendredi par Bruxelles constitue "un point de départ minimum qui doit être amélioré", a déclaré le ministre à l'AFP. "Cela dépendra de notre capacité de négociation".

"La proposition européenne nous paraît encore pauvre, mais cela ne signifie pas qu'on la refuse", a ajouté M. Campos, venu participer à un symposium au siège de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) à Genève. "Ce qui est positif, c'est que l'UE nous signifie qu'elle est disposée à accorder un meilleur accès à nos exportations".

M. Campos a notamment souhaité que l'UE précise les modalités d'entrée des produits manufacturés des pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay) sur le marché européen. Le ministre a jugé possible un accord agricole entre les deux zones commerciales avant octobre, l'objectif fixé par les deux parties, et a souhaité qu'un "signal" en ce sens soit donné cette semaine au sommet UE-Amérique latine de Guadalajara (Mexique).

Mardi, le commissaire européen au Commerce, Pascal Lamy, a estimé que la négociation finale avec le Mercosur ne pouvait s'engager dans l'immédiat. Il a expliqué qu'il n'avait pas la "certitude" que les offres latino-américaines étaient équivalentes à celles de l'UE.

M. Campos a estimé qu'un accord entre le Mercosur et l'UE pourrait débloquer les négociations sur la création d'une Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA), qui se heurtent à des divergences persistantes entre les Etats-Unis et le Mercosur, notamment à propos des subventions américaines à l'agriculture.