D’après Arvalis, différents éléments laissent penser que cet épisode de froid devrait avoir des conséquences limitées pour les céréales semées cet automne.
Le seuil de résistance dépend de l'espèce et de la variété. (Par Arvalis) Les blés, orges et triticales semés cet automne ont une capacité de résistance qui devrait leur permettre de ne pas souffrir des minima enregistrés qui ne sont pas descendus qu'exceptionnellement en dessous de -12°C sous abri. Les avoines en revanche, sont à surveiller plus particulièrement lorsque les minima sont descendus au dessous de -10 °C sous abri. De même pour les blés durs, notamment les variétés les plus sensibles comme Joyau ou Nefer. Les variétés plus robustes comme Lloyd, Karur et surtout Biensur devraient résister. Les blés de force comme Galibier sont également plus exposés. |
«Les cultures d'hiver sont encore au stade tallage dans la plupart des cas», indique Arvalis qui explique qu’«à ce stade, la plante est moins sensible aux températures basses d'autant plus qu'elle a eu l'opportunité de s'endurcir. Cette opportunité d'endurcissement est plus grande pour les variétés de type ½ alternatives à très hiver et n'existe pas pour les variétés de printemps et quasiment pas pour les variétés alternatives ». Une fois endurcie, explique Arvalis la culture peut résister à des températures très basses, «inférieures à -10/-12 ° C sous abri ». L’arrivée très progressive du froid, l'état peu « poussant » des cultures et une installation sur des sols relativement secs sont d’après Arvalis, « autant de facteurs qui devraient contribuer à limiter les risques de dégâts ». |
Des risques plus importants pour les céréales semées en sortie d'hiver
«Pour les céréales semées en sortie d'hiver et notamment les orges de printemps : les risques de dégâts de gel sont plus importants si les cultures sont au stade coléoptile - 1 feuille », avertit Arvalis, qui explique qu’à ce stade, « la culture peut être sensible dès des températures minimales de l'ordre de -5°C à - 6°C sous abri ». Un stade qui peut être celui des orges de printemps semées fin janvier début février. Elles sont indique Arvalis, « selon les situations soit au stade coléoptile, soit au stade une feuille » et par le fait exposées. Elles devront être observées attentivement dès le redoux conseille Arvalis.
«Enfin, une attention particulière devra être portée aux blés (ou orges) précoces semés tôt (Par exemple Aubusson, Cézanne, Autan ou Andalou semés avant le 15-20/10) peuvent avoir localement atteint le stade épi 1 cm et être donc plus exposés. En effet, à partir de ce stade, les plantes deviennent sensibles au froid et peuvent subir des gels d'épi à des températures minimales inférieures à - 5°C », conclut Arvalis. |
Etablir un diagnostic des dégâts (Conseils d’Arvalis) Dans tout les cas, les dégâts ne pourront être constatés qu'après un délai de plusieurs jours. Un diagnostic précoce peut être établi en prélevant des pieds avec leur motte et en les ramenant progressivement à une température de 15 à 20°C : Au bout de quelques jours, si les plantes reprennent leur vigueur et restent vertes, il n'y a pas eu de dégâts. Dans le cas contraire, la plante va se dessécher et le bourgeon terminal (ou l'épi) noircira. |