Greenpeace reproche à la Commission d'avoir inscrit en septembre 2004 ce maïs (MON 810), cultivé depuis plusieurs années en Espagne, dans le catalogue commun des semences, alors que Monsanto n'aurait pas fourni l'information suffisante au regard de la nouvelle législation européenne adoptée en 2001.
Les ministres doivent examiner une suggestion autrichienne selon laquelle l'autorisation de ce maïs devrait être suspendue tant que la réglementation européenne en matière de culture d'OGM reste insuffisante, selon Greenpeace.
Ces manquements concernent la surveillance des impacts environnementaux de ce type de culture et la protection des agriculteurs non-transgéniques.
La Hongrie a déjà interdit la culture de ce maïs sur son territoire en janvier et devrait être suivie par la Slovaquie et la Pologne, selon Greenpeace.
La législation européenne permet en effet aux Etats membres de faire jouer une "clause de sauvegarde" d'interdiction temporaire de culture ou de vente d'OGM lorsque des informations nouvelles leur parviennent en leur possession.
La Commission européenne voudrait faire lever des interdictions d'OGM décrétées au niveau national par cinq des 25, qui portent sur diverses variétés de maïs et de colza transgéniques, bannies selon les cas en Autriche, en Allemagne, au Luxembourg, en France et en Grèce.
La nouvelle Commission, entrée en fonction en nouvembre, doit avoir un débat général d'orientation sur sa politique vis-à-vis des OGM le 22 mars.