Avec un rejet français de la Constitution, "il pourrait y avoir un affaiblissement de la France, c'est de cela qu'il s'agit aussi", a-t-il affirmé devant les militants de la FNSEA.
"S'il doit y avoir un jour renégociation de la Politique agricole commune, il vaut mieux que l'Europe soit solide et que la France soit forte parce que sinon, il y aura des tentations de renationalisation de la Politique agricole commune", a-t-il estimé.
"Il y aura des pays qui en feront la requête: que chacun se débrouille finalement et qu'il y ait de moins de moins de dépenses agricoles dans le budget européen", a-t-il ajouté.
"Moi je pense que l'Europe doit être forte et que la France doit parler également fortement", a-t-il dit.
François Hollande a assuré "avoir confiance". "Je sais que pour beaucoup de nos concitoyens, au-delà des mécontentements, des vicissitudes, des frustrations et des colères, chacun sait bien que notre avenir est en Europe", a-t-il lancé sous les applaudissements.
M. Hollande a reproché à la majorité de "s'en prendre à l'Europe", notamment sur la directive Bolkestein de libéralisation des services, alors qu'elle a elle-même "participé aux décisions".
"Finalement, l'Europe c'est un élevage intensif, en batterie, de boucs-émissaires. Il est tellement commode de s'en prendre à l'Europe quand on a soi-même participé aux décisions qui sont appliquées au niveau européen, tellement commode de désigner là le coupable de ce que l'on a nous-même laissé faire", a-t-il affirmé.