"Le résultat est aujourd'hui incertain. Chacun est devant sa responsabilité. Mais je ne crois pas que ce soit en affaiblissant la France qu'on puisse renforcer l'agriculture", a dit le Premier ministre devant les militants de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles.
"Plus la voix de la France sera forte en Europe, plus la politique agricole commune (Pac) sera défendue", a martelé M. Raffarin qui intervenait pour la première fois dans un congrès de la FNSEA.
"Il faut une ambition internationale qui fasse que l'Europe ne cède pas aux Etats-Unis et que l'Europe soutienne ses agriculteurs largement autant que les Etats-Unis soutiennent les leurs", a-t-il lancé.
La France est le "premier bénéficiaire" de la Pac. "Dans cette Europe où nous allons peser 10% de la population, nous allons dans le domaine agricole pouvoir profiter de 25% en matière de retours financiers", a-t-il affirmé.
M. Raffarin a clôturé le congrès de la FNSEA devant lequel s'étaient exprimés auparavant le président de l'UMP Nicolas Sarkozy, le premier secrétaire du PS François Hollande, le président de l'UDF François Bayrou et le responsable parlementaire du PCF Alain Bocquet.
"Vous avez pu entendre ce matin une partie des candidats à ma succession mais comme il me reste un peu de culture paysanne, j'ai bien l'intention d'aller au bout du sillon !", a ironisé M. Raffarin.