Le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a annoncé jeudi devant le congrès de la FNSEA une aide financière pour les éleveurs qui se font remplacer lorsqu'ils partent en congés, dans le cadre du projet de loi d'orientation agricole.
La prise en charge partielle des congés - de 10 à 15 jours - pour un peu moins de 100.000 éleveurs potentiellement concernés par cette mesure devrait coûter entre 50 et 100 millions d'euros par an, estime-t-on à Matignon.
Le ministère de l'Agriculture souligne que cela pourrait créer, en année pleine, "plus de 5.000 emplois salariés" qui s'ajouteraient aux 9.000 salariés actuels recensés par la FNSR (Fédération nationale des services de remplacement).
Les services de remplacement concernent actuellement seulement 64.000 exploitants agricoles, même s'ils existent depuis plus de 30 ans.
L'Etat ne prend en charge que les journées de remplacement pour mandats syndicaux (5.500 journées), pour responsabilités professionnelles (4.250), pour maternité (103.000) et paternité (32.000). Le reste, payé par les assurances ou les agriculteurs, se partage principalement entre remplacements pour congés (80.000) ou accidents/maladies (174.000, soit 36% du total).