Les militants vêtus de combinaisons blanches ont brandi une banderole "Filets mortels" et distribué des affichettes aux passants, avant d'être dispersés vers 10H00 par la police.
Greenpeace mène campagne contre la pêche au bar au chalut-boeuf pélagique (un filet tracté par deux bateaux) dans les eaux françaises et britanniques de la Manche.
Chaque année, plus de 2.000 dauphins meurent après avoir été capturés accidentellement dans les filets des chalutiers français et britanniques, selon l'association écologiste. Ces accidents mettent en cause la survie même de certaines populations de dauphins dans la Manche, fait valoir Greenpeace.
Cette pêche intensive a en outre "des effets désastreux sur la ressource" et menace l'activité des pêcheurs côtiers de bar à la ligne et des pêcheurs de loisir, selon l'association.
Greenpeace a rencontré la semaine dernière la Direction des pêches, "mais le ministère est resté sourd aux recommandations des scientifiques, alors qu'il est de son devoir de protéger les dauphins en vertu de la Directive européenne Habitats", selon elle.
"Le gouvernement britannique a interdit la pêche au chalut-boeuf pélagique aux bateaux britanniques dans la zone des 12 miles nautiques, et a demandé une mesure générale d'interdiction à la Commission européenne, mais la Commission a cédé aux pressions françaises", a expliqué à l'AFP Frédéric Castell, chargé de mission Océans à Greenpeace France.
Or, la pêche française au chalut-boeuf pélagique est cinq fois supérieure à la pêche britannique dans la zone.
"La France doit prendre au sérieux les recommandations des scientifiques et cesser de faire obstruction à l'adoption de mesures d'urgence au niveau européen", estime Greenpeace, qui réclame "un moratoire immédiat sur la pêche au bar au chalut-boeuf pélagique".