Les manifestants ont reproché à Cargill de faire du port de Brest la "principale porte d'entrée des OGM (organismes génétiquement modifiés) arrivant en France". Ils ont dénoncé un manque d'information du consommateur, notamment une "absence d'étiquetage" dans ce domaine.
Les manifestants répondaient à un appel lancé par un collectif "Brest sans OGM" réunissant des militants de Greenpeace, ATTAC, Confédération paysanne, Agri-bio, réseau Cohérence, les Verts et l'UDB. Ils se sont dispersés sans incident en fin d'après-midi.
L'unité de CARGILL France S.A. (Soja France), dépendant du géant américain Cargill, premier groupe mondial de négoce en céréales, est présente depuis 1976 sur Brest, y assurant trois-quarts du trafic agro-alimentaire.
Interrogé par l'AFP, le directeur Cargill de Brest, Hervé de Praingy, a indiqué que le site transformait, pour une partie de son activité, du soja comprenant des OGM, "dans la transparence vis à vis des clients qui disposaient de produits clairement étiquetés conformément à la réglementation".
Fin janvier, un cargo chargé de soja transgénique, escorté par un navire de Greenpeace, avait accosté à Lorient où des manifestants avaient bloqué plusieurs heures son déchargement pour dénoncer l'importation d'aliments pour bétail contenant des OGM.
L'importateur était alors Soulès Caf (340 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel).