Jusqu'à vendredi, quelque 3.500 personnes sont attendues au total à ce "mini-Davos des biotechnologies", financé à parts égales par les collectivités locales et par des partenaires privés, essentiellement des grands noms de l'industrie pharmaceutique et agro-alimentaire.
Pour la première fois depuis sa création en 1999, le forum a réservé sa journée d'ouverture aux associations, autour d'ateliers de travail, de conférences-débats et d'espaces de rencontres informelles.
"Nous tenions à placer les attentes de la société civile à la source de la réflexion des chercheurs et des industriels", a expliqué le président du forum, Philippe Desmarescaux, en se réjouissant que 120 associations et ONG aient répondu à l'invitation.
D'autres associations ont en revanche choisi d'organiser un "contre-forum", en proposant tout au long de la semaine débats et rencontres pour dénoncer une "pseudo-réunion démocratique, où l'argent public sert à promouvoir une industrie déjà florissante et à cautionner une conception mécanique du vivant", selon Jean-Pierre Berlan, membre du conseil scientifique d'Attac.
A l'appel d'un collectif réunissant notamment Attac, Greenpeace et la Confédération paysanne, une trentaine de personnes ont manifesté lundi après-midi sous une banderole proclamant "Non à Biopognon".
Les véritables discussions commenceront mardi. A l'occasion du 50ème anniversaire du vaccin contre la polio, dix lauréats du prix Nobel de médecine et de chimie et Rigoberta Menchu, prix Nobel de la paix 1992, évoqueront les grands défis de la santé au XXIème siècle.
De mercredi à vendredi, une série de conférences se tiendront autour de trois thèmes -- santé pour tous, agriculture et alimentation, bio-industrie et développement durable -- avec l'objectif de déboucher sur des propositions concrètes pour les décideurs publics.
Le ministre de la Recherche, François d'Aubert, ouvrira mardi la "Journée des Nobel", et le ministre de la Santé, Philippe Douste-Blazy, clôturera vendredi le forum.
