"Les syndicats agricoles unanimes distribueront aux Parisiens des bananes françaises cultivées aux Antilles", annonce Louis-Daniel Berthome, président de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) de Martinique, mardi dans un communiqué.
Les producteurs antillais veulent obtenir de Bruxelles "un complément d'aide de 31 millions d'euros pour les producteurs de bananes de Guadeloupe et de Martinique (...) afin de permettre à ceux-ci de percevoir enfin, après trois années consécutives de sous-compensation, l'intégralité de la recette forfaitaire de référence".
Les représentants des producteurs antillais de bananes seront en outre reçu mercredi à 11h00 par Hervé Lejeune, conseiller agricole de Jacques Chirac à l'Elysée. Ils lui remettront une motion "demandant solennellement au Président de la République" que "toutes les dispositions nécessaires soient prises" pour que la Commission européenne, lors du prochain comité de gestion consacré à la banane le 19 avril, accède à leurs demandes.
Les producteurs antillais exigent par ailleurs que la Commission européenne donne "l'autorisation à l'Etat français de faire face, par un soutien direct à ses producteurs, au déficit cumulé des années précédentes, à savoir 65 millions d'euros".
Pour les producteurs antillais, il est urgent que Bruxelles instaure au 1er janvier 2006 une réforme complète du système d'approvisionnement du marché européen avec la mise en place prévu d'un droit de douane unique de 230 euros la tonne pour toutes les importations de bananes dans l'Union Européenne.
Le ministre de l'Agriculture Dominique Bussereau et le ministre de l'outre-mer Brigitte Girardin se sont rendus lundi à Bruxelles pour plaider auprès de la commissaire européenne chargée de l'agriculture Mariann Fischer-Boel la cause de la filière banane des Antilles.