Le laboratoire Genescan, basé en Allemagne, a détecté la présence d'ADN transgénique dans 19 échantillons de semences sur 25 lots vendus aux agriculteurs comme étant "résistantes aux insectes" par des revendeurs locaux dans la région de Hubei (centre-sud de la Chine).
Les prélèvements de Greenpeace n'ont pas été conduits au hasard, mais "ciblés" sur des lots soupçonnés d'être génétiquement modifiés, a expliqué à l'AFP Arnaud Apoteker, responsable de la campagne OGM chez Greenpeace France. "Ces analyses prouvent que du riz transgénique non autorisé à contaminé la chaîne alimentaire", dénonce Greenpeace, qui demande au gouvernement chinois d'éclaircir la source de cette contamination.
La Chine n'autorise ni la culture, ni l'importation de riz transgénique. Les semences OGM pourraient provenir des essais conduits à des fins de recherche, selon l'association. "Le riz OGM pourrait avoir contaminé les exportations de riz chinois vers le Japon, la Corée, la Russie et l'Union européenne, où les consommateurs sont largement opposés aux OGM", a souligné M. Apoteker.
La campagne de Greenpeace intervient au moment où le gouvernement chinois envisage d'autoriser la commercialisation de riz OGM. "Si le gouvernement n'est pas en mesure de contrôler le riz transgénique au stade de la recherche, comment pourra-t-il contrôler les cultures commerciales à grande échelle?", s'est interrogé dans le communiqué Sze Pang Cheung, responsable de la campagne OGM Greenpeace en Chine.
