Cette enquête, menée parmi 3.735 foyers de la province d'Aceh en février et mars, a été réalisée par le ministère indonésien de la Santé en partenariat avec l'Unicef, le Programme alimentaire mondial (PAM) et des ONG. Elle montre "de faibles différences entre la situation nutritionnelle des personnes déplacées par le tsunami et celle des foyers non affectés directement par le tsunami", selon l'Unicef qui y voit le "signe des efforts du gouvernement et des agences humanitaires".
Le taux de malnutrition persistante et aiguë est de 11,6% parmi les enfants déplacés à cause du tsunami et de 11,4% parmi les enfants non déplacés, et les enfants de moins de 5 ans dans les deux types de population souffrent toujours "d'un taux élevé de diarrhée, fièvre et infection respiratoire", avertit aussi l'Unicef. Mais l'enquête révèle également "des problèmes de nutrition antérieurs au tsunami auxquels il faut s'attaquer, comme le retard de croissance et l'insuffisance pondérale".
"L'important taux de retard de croissance qui affecte 37,9% des enfants de moins de 5 ans montre qu'une alimentation insuffisante est un problème chronique lié notamment à la pauvreté", selon le représentant en Indonésie de l'Unicef, Gianfranco Rotigliano. Par conséquent, "l'amélioration de la situation nutritionnelle doit faire partie de tous les programmes de développement" dans ce pays, estime-t-il.